Samuel Eto’o doit comparaître mardi devant la commission de discipline de la CAF et, dans un bluff sans précédent, a demandé à ce que l’audition soit retransmise en direct.
Dans sa déclaration sur les réseaux sociaux, le président de la Fédération camerounaise de football a indiqué que cette démarche s’inscrivait dans une stratégie de transparence.
Eto’o est intelligent, tout comme ses avocats. Ils savent bien que la CAF stipule dans son code disciplinaire, à l’article 49(1), que les audiences et les délibérations se déroulent à huis clos.
Le Président de la Commission de discipline peut, à sa seule discrétion, autoriser la présence d’observateurs. Toutefois, cette décision s’applique à l’ensemble du procès et est contraignante.
Samuel Eto’o et le délit de transparence
Samuel Eto’o le sait. Sa demande est donc une nouvelle tentative de manipulation de l’opinion publique. Ses supporters et fans vont se précipiter à la CAF et se couvrir d’insultes après ce probable rejet.
L’ancien pichichi du FC Barcelone joue ses dernières cartes, sachant que les carottes sont presque cuites pour lui. Il brandit le spectre de l’ingérence politique dans la procédure disciplinaire en cours contre lui à la CAF.
Il est curieux que ce soit Eto’o qui parle de transparence. Aucune des audiences qui ont conduit à la suspension de tous ceux qui ont osé se rebeller contre lui à la Fecafoot n’a été retransmise en direct.
Parfois, les auditions n’ont même pas eu lieu et c’est le Comité exécutif qu’il dirigeait qui a prononcé les sentences. Oui, il va sans dire qu’il a manqué de transparence dans sa gestion de la Fecafoot, mais il exige la transparence de la part de la CAF.
Samuel Eto’o et le spectre de la persécution politique
Les hommes de main de Samuel Eto’o, dont plusieurs médias à sa solde, affirment que Ferdinand Ngoh Ngoh, Secrétaire général de la Présidence de la République du Cameroun, est à l’origine de cette prétendue cabale contre lui. Le ministre d’Etat est accusé d’avoir sorti la coquette somme de 190 millions de francs CFA pour verser des pots-de-vin à ceux qui ont le droit de clouer Samuel Eto’o au pilori.
Il s’agit là d’accusations fantaisistes, compte tenu de la maladresse avec laquelle l’ancien génie du football a géré les affaires courantes de la Fecafoot au cours des deux dernières années.
Les faits qui lui sont reprochés sont clairement établis et prouvés. L’audio impliquant son favoritisme a été authentifié. Le contrat avec une société de paris sportifs en violation du code d’éthique de la FIFA existe.