Au centre de l’affaire Kadji depuis mercredi, Samuel Eto’o a ouvert une brèche pour détourner l’attention du public.
Dans un long message posté sur sa page Facebook, le président de la Fecafoot Samuel Eto’o s’est exprimé jeudi soir. Alors que la suspension de Gilbert Kadji continue de faire rage, l’ancien pichichi du FC Barcelone tente une manœuvre désespérée pour étouffer l’affaire.
Le KSA, le centre d’entraînement qui a révélé Eto’o au monde entier, vient d’être lourdement sanctionné par Eto’o. Bien que le directeur du centre insiste sur le fait qu’il est dans son droit, la suspension ressemble à un règlement de compte.
Les événements passés qui ont incriminé plusieurs clubs proches du patron de la Fecafoot, comme Victoria United et Dynamo, confortent l’hypothèse d’un règlement de compte.
A plusieurs reprises, ces deux équipes ont perdu des matches et leurs dirigeants se sont comportés de manière très antisportive. Mais la Fecafoot ne les a jamais suspendus ou rétrogradés.
Quant à KSA et Gilbert Kadji, l’autorité de Tsinga n’a pas lésiné sur les sanctions. Alors que cet autre scandale fait rage, Samuel Eto’o revient sur la scène politique pour détourner l’attention.
Bien que son bilan à la tête de la Fecafoot ne soit pas brillant, l’ancien capitaine des Lions Indomptables estime que le mettre en cause est une façon malsaine de se focaliser sur lui.
Dans un message, il a donc décidé de clarifier sa position politique, qui n’intéresse d’ailleurs pas grand monde. Verbatim :
« CLARIFICATION
Chers amis,
Que serais-je sans votre affection ? J’ai la chance d’avoir des millions d’amis. Combien de légions êtes-vous pour faire rempart aux adversités qui me hantent ? Vous plaidez ma cause lorsque des mensonges me tourmentent. Vous me défendez contre les calomnies qui cherchent à m’abattre. Tu m’entraves quand la mauvaise foi m’envahit. Merci du fond du cœur.
J’ai consacré ma vie au football. En tant que joueur, de l’enfance à l’âge adulte, et maintenant en tant que dirigeant sportif, j’ai tout donné. Lorsque j’ai été élu à la tête de la Fecafoot, j’ai essayé d’améliorer notre football. Je travaille vingt heures par jour pour offrir à notre jeunesse le confort qui a manqué à ma génération. Le sens de ma vie est de transmettre et de servir mes cadets.
Vous qui m’aimez et m’appréciez, sachez que je ne me cache pas d’exprimer mes idées. Oui, en 2018, j’ai voté pour le président Paul Biya. Et je continue à lui apporter mon soutien inconditionnel. Je l’assume. Et non, je ne permettrai à personne de me priver de mes droits de citoyen.
En ce qui me concerne, que les choses soient claires : la présidence de la Fecafoot n’est pas un tremplin vers la présidence de la République. Je le répète haut et fort : moi, Samuel Eto’o fils, ne suis pas candidat à la présidence du Cameroun. J’estime que cette mise au point est nécessaire pour mettre fin à cette focalisation malsaine sur ma modeste personne. Cela nuit à ma famille, fait peur à mes amis, entrave notre projet sportif et menace ma sécurité.
Soyons constructifs. Rêvons grand pour notre « Continent », donnons le meilleur de nous-mêmes, chacun à sa place. Redonnons au football camerounais ses lettres de noblesse.Samuel Eto’o