L’équipe nationale devait tenir sa première séance d’entraînement du stage de juin dans l’après-midi. Cependant, en raison d’un manque d’équipement, le staff technique avait initialement prévu une séance de gymnastique. La Fécafoot de Samuel Eto’o a refusé de leur fournir du matériel d’entraînement et des équipements pour les joueurs.
Conformément à sa procédure habituelle, l’institution dirigée par Samuel Eto’o a d’abord publié un communiqué interprétant à sa manière les événements survenus dimanche à l’hôtel Hilton. Signé par le Secrétaire général de la FECAFOOT, ce communiqué indique que l’institution a pris « acte de l’exclusion de la FECAFOOT de la préparation des matches opposant l’équipe nationale du Cameroun à celles du Cap-Vert et de l’Angola les 8 et 11 juin 2024 à Yaoundé et à Luanda ».
En clair, cela signifie que la Fécafoot ne coopérera pas avec le Minsep pour l’ensemble de la retraite. La première conséquence est que Samuel Eto’o et son équipe n’ont pas offert d’uniformes ou d’équipements aux joueurs et au staff technique convoqués. Cette décision a un impact direct sur les joueurs, qui n’ont rien à voir avec le conflit.
Lundi, le personnel administratif est donc parti à la recherche de tenues d’entraînement pour l’équipe nationale dans les magasins de Yaoundé. Et ils en ont trouvé. Les ballons, par contre, sont arrivés très lentement. D’autres équipements semblaient manquer au Stade de Ngoa-Ekellé.
Quant aux joueurs, le bus de l’équipe nationale a été refusé par la Fécafoot. Le personnel administratif a dû louer un bus commercial pour les emmener au stade d’entraînement.
Pour une équipe nationale qui prépare deux matches importants de la Coupe du monde, la situation n’est pas des plus sereines. Mais les joueurs, pour la plupart, ne sont pas prêts à se laisser abattre ou à participer à la cacophonie. La décision de la Fécafoot d’effacer l’ardoise et de les bousculer a fait l’effet d’une douche froide sur tous les joueurs. Permettre aux professionnels de parcourir les rues de Yaoundé et d’entrer sur le terrain sans uniforme ni équipement a détruit toute la sympathie qu’ils avaient encore pour le Président Eto’o. Ce geste n’est pas conforme à son slogan de campagne : « redonner au football camerounais sa gloire d’antan ».