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Malgré la trêve apparente, il est important de rappeler que la situation reste confuse à la tête de l’équipe camerounaise.

L’accalmie imposée par le calendrier des compétitions de la FIFA a fait oublier le dualisme qui règne à la tête de notre équipe nationale.

La bataille qui a débuté le 2 avril est loin d’être terminée. Les deux staffs techniques sont toujours en place et revendiquent chacun la légitimité des Lions Indomptables.

On l’a vu à Yaoundé puis à Luanda lors des matches contre le Cap-Vert et l’Angola. Les deux staffs se faisaient littéralement face.

L’un, celui nommé le 2 avril par Mouelle Kombi, était chargé de la préparation physique et tactique des joueurs. L’autre, celui nommé le 2 mai par Samuel Eto’o, était chargé de l’aspect administratif (réunions techniques, accréditations et feuilles de match, conférences de presse).

Mais au final, Marc Brys s’est toujours retrouvé seul sur le banc. Son adjoint Joachim Mununga et le préparateur physique Christophe Manouvrier étaient à ses côtés.

Le reste des membres des deux équipes était dans les tribunes. Marc Brys a donc géré deux matches d’affilée sans assistant, entraîneur des gardiens, etc.

Une situation inédite qui n’est certainement pas prête de changer. De retour à Yaoundé après le match contre l’Angola, le ministre des Sports Mouelle Kombi a reçu dans ses bureaux le staff nommé le 2 avril, ainsi que 2 joueurs.

Le message était clair. Le gouvernement camerounais ne s’intéresse qu’à ce personnel. Rien de substantiel n’a changé à la Fecafoot non plus. Eto’o s’en est tenu à sa décision du 2 mai. Le staff qu’il a nommé est le staff des Lions Indomptables.

Il est temps pour les deux parties de s’asseoir et d’essayer de trouver un terrain d’entente. Les Lions Indomptables reviendront dans l’arène en septembre pour les éliminatoires de la CAN 2025.

Il serait donc judicieux pour le pays de ne pas revivre le triste spectacle de la trêve de juin. Les deux staffs se sont livrés à des scènes ridicules sous les yeux du monde entier.

Guy Etom

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